Théorie des moteurs à courant continu | Dernière
mise à jour : 11/02/2009 © P.Béraud 2009 |
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Documents | Détail des calculs | Vos contributions |
(1) | C (en N.m) est le couple généré sur le rotor, I (en A) l'intensité du courant, et Kc (en N.m/A) la constante de couple du moteur. | |
(2) | UG
(en V) est la f.c.e.m développée dans l'induit et ω (en
rad/s) la vitesse
angulaire. Kc (en N.m/A) est toujours la constante de couple du moteur, comme dans l'équation (1). Remarque : On s'attendrait ici à exprimer Kc en (V.s/rad) pour satisfaire à l'homogénéité de l'équation. Aucune contradiction portant, les (V.s/rad) et les (N.m/A) sont deux unités équivalentes. |
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(3) | Pour
obtenir le couple CA
(en N.m)
disponible sur l'arbre, il faut déduite de C
divers termes de
pertes :
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(4) | C'est l'application de la loi des mailles dans le circuit électrique du schéma ci-dessus. |
(5) | La vitesse à vide ω0
(en
rad/s) est fonction
linéaire de la tension d'alimentation U.
Le moteur ne démarre qu'au-delà d'une tension de seuil U0
dépendante des frottements. Le paramètre f
(sans dimension)
rend compte de l'influence des frottements visqueux. Remarque : En réalité, la tension nécessaire pour faire démarrer le moteur est supérieure à U0. Il faut vaincre le frottement statique (sorte de "collage" au démarrage), non pris en compte dans la modélisation. |
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(6) | Courant consommé à vide par le moteur. Il croît avec les frottements et autres pertes internes. Comme la vitesse à vide, il est fonction linéaire de la tension d'alimentation U. |
(7) | CB est le couple de blocage : c'est le couple maximal appliqué par le moteur, rotor bloqué. | ||
(8) | La vitesse du moteur diminue linéairement avec la charge. On exprime cette charge une valeur sans dimension x=CA/CB, qui varie de 0 à vide jusqu'à 1 au blocage du rotor. CA est le couple résistant que la charge soumet à l'arbre moteur. | ||
(9) | La pente RV de cette chute de vitesse en fonction du couple résistant CA est la constante de régulation de vitesse du moteur qui s'exprime en rad/(s.N.m). Plus cette constante est faible, plus le moteur "tient la charge". C'est un bon indicateur de performance pour nos modèles. | ||
(10) | Le courant I consommé en charge par le moteur croît linéairement avec la charge x . Il de I0 à vide (x=0) jusqu'à U/RS au blocage du rotor (x=1) . | ||
(11) | Puissance électrique (en W) absorbée par le moteur. |
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(12) | La puissance mécanique PR (en W) restituée sur l'arbre est nulle à vide (x=0) et rotor bloqué (x=1) . Elle est maximale (PR=PMAX) lorsque la charge fait chuter la vitesse de moitié (x=1/2 , ω=ω0/2). | ||
(13) | La puissance PD=PA-PR, qui rassemble toutes les pertes de puissance dans le moteur, est dissipée sous forme de chaleur. Cette puissance (donc l'échauffement du moteur) croît avec la charge x, d'abord modérément jusqu'à mi-charge (x≈0.5), puis beaucoup plus rapidement ensuite. | ||
(14) | Mise à jour du 8/02/2009 : La définition de la constante a a été modifiée depuis la dernière version | Le rendement ρ=PR/PA est
le rapport de la puissance
mécanique restituée divisée par la puissance électrique absorbée.
Variant entre 0 et 1, il exprime l'aptitude de moteur à transformer la
puissance électrique qui lui est fournie en puissance mécanique fournie
à la charge. Il varie en fonction du régime et passe par un maximum
(voir (15) ci-dessous) généralement situé vers les 2/3 de la vitesse à
vide. Les paramètre a et b (sans dimension) représentent l'influence sur le rendement de toutes les pertes interne au moteur. | |
(15) | Le rendement ρ atteint un maximum ρMAX pour une charge particulière xM exprimée ici en fonction de a . | ||
(16) | Expression complète du régime (vitesse, couple, courant) donnant le rendement maximal. Une fois ces valeurs connues, il est possible de calculer simplement ρMAX selon l'expression ci-contre. |
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Le graphe ci-contre
représente le relevé de UG
(axe vertical, en V) en fonction de ω
(axe horizontal, en rad/s). Les 5 points représentent les relevés. La ligne rouge représente la droite de régression. La proportionnalité est quasi parfaite. Le coefficient de la droite de régression donne directement la constante KC , pente de la droite. Ici, KC = 0.0067 V.s/rad = 0.0067 N.m/A |
A gauche :
Le graphe donne la vitesse à vide ω0 (axe vertical en rad/s) en fonction de la tension d'alimentation U (axe horizontal en V) La pente vaut 1/(KC.(1+f)) = 133 L'intersection avec l'axe des abscisses vaut U0=1.8V A droite :
Le graphe donne le courant consommé à vide (axe vertical en A) toujours en fonction de la tension d'alimentation U (axe horizontal en V) La pente vaut f/(RS.(1+f)) = 0.0026 L'intersection avec l'axe des ordonnées vaut U0/(RS.(1+f)) = 51 mA Dans les 2 cas, la linéarité est bien vérifiée. |
Caractéristique | Valeur | Commentaire | ||
(a) | KC | 0.0067 N.m/A | 6.7 mN.m/A | Constante de couple. Mesure en génératrice. |
(b) | RS | 34 Ω | Résistance série. Mesure en génératrice. | |
(c) | ω0 (à 12 V) | 1363 rad/s | 13000 rpm (tour/mn) | Vitesse à vide, calculée par extrapolation du graphe ωo=f(U) |
(d) | I0 (à 12 V) | 0.082 A | 82 mA | Consommation à vide sous 12V, calculée par extrapolation du graphe Io=f(U) |
(e) | CB (à 12 V) | 0.002 N.m | 2 mN.m | Couple maximal (rotor bloqué), calculé d'après (a), (b), U0 et l'équation (7) |
(f) | RV | 6.8*105 rad/(s.N.m) | 6500 rpm/mN.m | Calculé d'après (c), (e), et l'équation (9) : C'est la constante de régulation de vitesse, qui signifie que la vitesse diminue de 6500 tour/mn à chaque mN.m de couple appliqué. Cette constante ne dépend pas de la tension d'alimentation. |
(g) | PMAX (à 12 V) | 0.68 W | Puissance mécanique (sur l'arbre) maximale, calculée d'après (c), (e) et l'équation (12) | |
(h) | ωM | 920 rad/s | 8800 rpm | Rendement maximal à
12V et régime correspondant, calculés d'après les équations (14, valeur de a) (15, valeur de xM) et (16, valeurs de ωo, CM, IM et ρMAX). |
CM | 0.00065 N.m | 0.65 mN.m | ||
IM | 0.170 A | 170 mA | ||
ρMAX (à 12 V) | 0.29 | 29 % |
Courbes caractéristiques
d'un moteur Jouef, calculées d'après les mesures de ses constantes
caractéristiques : Elles sont tracées pour une tension d'alimentation de 12V.
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Même genre de graphes,
cette fois extraits d'une documentation Bühler : Il s'agit du moteur
référence 1.16.018.031. On observe le même type de comportement. Ce moteur, dont les dimensions et la vitesse à vide sont comparables au Jouef, est nettement plus performant, avec un couple approximativement doublé et un meilleur rendement. Mais la comparaison est déloyale : un moteur neuf contre un autre de presque 40 ans d'âge non révisé ! |
©Bühler |
Toujours sur le même moteur, tracé des courbes des différentes puissances mises en jeu, toujours sous 12V :
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