Et si on se remettait un peu 
au modélisme ferroviaire ?
Dernière mise à jour :
27/02/2009
© P.Béraud 2009
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  1. Plantons le décor
  2. Révision du matériel
  3. La motorisation


Peut-être avez-vous conservé comme moi votre "train électrique" qui vous avait tant amusé autrefois. Il dort dans des cartons, au fond d'un placard (lequel au fait ?).
Vous avez des enfants ?
Montrez-leur, vous risquez de leur faire plaisir, et peut-être même, sait-on jamais, de leur montrer qu'il existe d'autres possibilités ludiques que les consoles de jeux.
Et s'ils ne sont pas enthousiastes ? Considérez le bon côté des choses, vous aurez toujours trouvé un alibi pour rejouer avec...

Mais votre matériel a vieilli, préparez-vous à devoir affronter quelques problèmes techniques...

Plantons le décor

Voici quelques temps m'est venue l'envie de ressortir mon vieux train électrique, motivé également par l'intérêt manifesté par mes enfants (surtout les garçons, êtes-vous surpris ?).
Ce matériel exclusivement composé de matériel Jouef n'avait pas roulé depuis une bonne trentaine d'année et les premiers essais de matériel moteur furent assez décevants.
Après désoxydation des rails (la génération de rails en acier zingué), les 3 locomotives les plus anciennes (fin des années 60) équipées du moteur que les modélistes ont baptisé "saucisson" (une BB9201, un locotender 708 et une Pacific 231C) ont redémarré sans broncher et sans aucune préparation. En revanche, le matériel un peu plus récent (tout début des années 70) restait planté.

Je me suis souvenu que dans mon jeune âge, j'étais déjà déçu par le mouvement très saccadé de certains modèles (en particulier un autorail "Picasso", et dans une moindre mesure la CC40101 de mon coffret Trans Europ Express). A l'évidence, le temps n'avait pas amélioré la situation, loin de là.

Il n'en fallait pas plus pour me donner l'envie de "mettre les mains dans le cambouis", essayer de redonner vie à ces vieux jouets, et pourquoi pas améliorer leur comportement et leur aspect.
A cette occasion, Internet a redémontré tout son intérêt : La lecture de forums de modélistes et la consultation de leurs sites persos (superbement réalisés, par des passionnés) m'ont beaucoup appris. Je tiens au passage à les en remercier chaleureusement (et de manière collective).

Révision du matériel

Avant toute chose, l'alimentation des voies, initialement assurée par d'antiques transfo-redresseurs Jouef, a été confiée pendant les essais à une alimentation stabilisée type "labo". Plus de doute, mes problèmes ne viennent pas de l'alimentation, mais bien des motrices. Par ailleurs, le roulage correct des plus anciennes motrices (à moteur "saucisson") dédouanent le rail.

Roue piquée A Figure 1 : Etincelage, âmes sensibles s'abstenir...

Cette bande de roulement de roue d'un Picasso X3800 Jouef de première génération présente de nombreux signes de dégradation :
Le revêtement de nickel a disparu en grande partie, et on distingue un peu partout des zones grises piquées par l'étincelage. La présence de rayures me fait soupçonner une tentative ancienne de nettoyage grossier dont je n'ai plus le souvenir.

Il est vrai que l'examen à la loupe binoculaire ne pardonne pas.

Le captage du courant était sur ce modèle un des plus calamiteux que j'ai connu.
Roue Piquée B Roue Piquée C


Après démontage complet des motrices, la première mesure a porté sur le captage de courant : nettoyage des roues captrices et des frotteurs, multiplication des points de captage. Certaines bandes de roulement (en particulier celles du "Picasso" sus-nommé) étaient en outre complètement piqués par les étincelles (figure 1) produites entre la roue et le rail lors des aléas de captage.
A la date où j'écris, tous les modèles qui ont subi ce traitement ont été réanimés. Certains manquent toutefois de puissance motrice.

La deuxième mesure visait à éliminer cet étincelage destructeur qui n'aurait pas tardé à anéantir ce premier travail. Internet m'a révélé l'existence du module "Roulnet". J'en ai installé sur certaines motrices, d'autres ont simplement reçu aux bornes du moteur un condensateur chimique non polarisé (47µF ou 100µF), qui, j'en suis quasiment persuadé (et jusqu'à preuve du contraire), joue le même rôle que le "Roulnet". Je reviendrai peut-être un jour plus en détail sur ce point.

La transmission mécanique a également subi un nettoyage puis une nouvelle lubrification, qui sur la plupart des locos a diminué les efforts perdus en frottements divers (encrassement, vieille graisse plus ou moins figée...). Autant de puissance retrouvée en traction.
A ce stade, j'ai parfois eu de mauvaises surprises, comme un ou deux engrenages en plastique fendus (problème récurrent semble-t-il, d'après les forums). Faute de pièces de rechange, ils ont été recollés. Espérons que cela tienne, l'avenir le dira.

Après ces diverses mesures, les modèles traités ont retrouvés peu ou prou leur forme d'antan.
Certaines locos restent néammoins "faiblardes". Y aurait-il quelque chose à faire côté moteur ?

La motorisation

Côté motorisation, outre le "saucisson" de la fin des années 60 déjà mentionné, j'ai rencontré deux générations de moteurs (figure 2) :
Moteurs
Figure 2 : De gauche à droite, Le moteur 3 pôles, le 5 pôles, le 5 pôles après changement de l'aimant (du type NdFeB)

Je me suis penché sérieusement sur la remotorisation des deux locos équipées du "3 pôles". La lecture des forums m'a révélé que le sujet des remotorisations du matériel Jouef était largement débatu et donnait lieu à des débats passionnés, avec des partisans des moteurs Bühler, Igarashi, Mabuchi, Mashima, et j'en passe...
Certains parlaient également de problèmes de démagnétisation du stator, résolus par le remplacement de l'aimant par un nouveau, plus puissant (au Néodyme-Fer-Bore).

Afin de me faire ma propre idée, j'ai voulu savoir ce que l'on pouvait tirer de ces petits moteurs Jouef, et de leur éventuelle "remagnétisation".
J'ai donc réalisé des mesures physiques sur les moteurs seuls à ma disposition, visant à les caractériser.
Le mesure de leurs constantes permet en outre de les comparer à d'autres moteurs du commerce, dont les fiches sont parfois bien renseignées (c'est le cas de Bühler notamment).

Je n'ai trouvé nulle part sur Internet de tentative similaire. J'espère que ce travail sera utile à d'autres modélistes. Il est résumé ici .


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